ĐÈO VĂN SINH
juin28
ĐÈO VĂN SINH
OU ĐÈO VĂN SENG
En laotien CAM SINH ou KHAM SINH
(LAICHAU)
Chef de Thaïs Blancs qui occupent les pays vietnamiens autour de la rivière noire et père de Đèo Văn Tri qu’il a associé dans sa lutte contre les Shan (Bouddhistes ayant leur propre langue et littérature écrites[1]), on ne dispose que peu d’informations sur sa vie.
A la tête d’une bande de pirates chinois (en réalité des soldats chinois irréguliers expulsés de Chine), les Pavillons Noirs, dont il partage vraisemblablement les origines, Cam Sinh agrandit son domaine en 1869.
De son vivant « Il était l’homme qui, plus que quiconque, influence l’ensemble de ces pays, son influence s’étend sur les Sipsong Punna».[2]
Selon son fils Deo Van Tri, Cam Sinh a permis au Meos (ou H’mongs) de s’établir dans la région :
« Vers 1848, alors que j’avais quinze ans, je me rappelle avoir vu mon pays envahi par les Méos (dits Pavillons blancs) venant du Setchuen [Sichuan en Chine]. Ils troublèrent la tranquillité du pays ; mais mon honorable père Déo Van Sinh ou Cam Sinh finit par s’entendre avec eux et leur donner la liberté de s’établir où ils le voulaient sur les hauts plateaux de la région [des Sip Song Chau Thaï] »[3]
Si on considère que Deo Van Tri est né en 1849, cette affirmation déconcerte. Il appert deux possibilités :
- Soit la date de 1848 est erronée et accréditerait la thèse Meo selon laquelle cette tributne connaîtrait pas avec précision son arrivée au Laos.
- Soit Deo Van Tri a vécu beaucoup plus vieux que l’on ne pensait jusqu’alors et serait né en 1833.
Il s’excipe en outre que la thèse de l’usurpation par Deo Van Tri de la vie d’un « vrai Deo », qui est avancée par Lucien Bodard, serait dépourvue de fondement puisque Cam Sinh, son père, administrait déjà son fief en suzerain ; sauf à supposer que Deo Van Tri, avec sérieux, ait pris la place d’un autre jusque dans ses déclarations, ou que celles-ci, ci-dessus rapportées, soient celles du « vrai Deo ».
[1] http://aleph2at.free.fr/index.html?http://aleph2at.free.fr/hommes/shan/general.htm
[2] An Englishman’s Siamese journals 1890-1893, 1st ed., Imprint: Bangkok : Siam Media International Books. Le terme de Sipsong punna ne doit pas être confondu avec les Sip Song Chau Thaï (cf. Rubrique "PAYS THAÏ" et voir la carte en bas de page)
[3] Raquez, Cam, 1904 : 257, citée dans : Le messianisme hmong aux XIXe et XXe siècles: La dynamique religieuse comme instrument politique, Christian Culas, éd. MSH, 2005
Bonjour,
Dans votre article, vous citez une page qui a changé d’adresse : http://aleph2at.free.fr/index.html?http://aleph2at.free.fr/hommes/shan/general.htm devient http://aleph2at.free.fr/index.php?art=2236
Cordialement
Stéphane Bertho
ce que je cherchais, merci